Voyage à San Fernando de Apure
J'ai voulu, lors de mon premier voyage au Venezuela en 1974, connaître l'Indio Figueredo, harpiste, auteur et compositeur llanero, dont la chanson du "Gavilan" a franchi les frontières pour être fredonnée sans le savoir par les français sous le nom de "l'épervier" chanté par Hugues Aufray.
J'ai débarqué du bus au petit matin à San Fernado de Apure, trouvé la calle Chimborazo et me suis présenté chez lui. Au cours des quelques jours passés avec lui, j'ai pu découvrir ses cahiers de chansons écrits soigneusement et tenus par une de ses fille institutrice. Pour composer il s'inspirait surtout de la faune et de la flore des llanos "Gavilan (épervier) pio pio io, pao pao pao"!!!).
Il m'a joué la chanson du Pato huiriri pendant que quelques uns courraient près de nous. Je suis retouné le voir deux fois, et venu à Caracas, il m'a fait monter et jouer sur la scène du Nuevo Circo à Caracas alors que je commencais à peine la harpe. J'ai écorché "el Arpista de mi tierra", une chanson que lui a dédié le celèbre chanteur José Romero Bello.
Cela reste un moment fort. Je suis passé le revoir avant son décès en 1995.